gkper.jpg
[Hide] (86.5KB, 1041x810) Reverse Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de faire un récapitulatif sur la science des novae.
Pendant longtemps, jusqu'à il y a 10 ans environ, il n'existait qu'un seul type de nova en astronomie : les Super Novae.
Depuis, on a progressivement appris qu'il existait également des novae récurrentes, appelées aussi "novae classiques" ou "novae naines".
Selon la plupart des modèles astrophysiques encore utilisés aujourd'hui, les novae n'étaient considérées comme possibles que dans des systèmes binaires : une étoile absorbe la matière éjectée par l'autre, cette matière s'accumule sur la couronne par accrétion, la pression augmente jusqu'à ce que le couvercle saute, félicitations c'est une nova et, dans le cas de novae récurrentes, un nouveau cycle commence.
Mais les découvertes astronomiques récentes nous apprennent que les novae peuvent également survenir dans des systèmes stellaires à une étoile, comme le nôtre.
https://arxiv.org/abs/2009.07856
Le contrepied aux modèles astrophysiques établis est tel que beaucoup de laboratoires ont énormément de peine à nommer les évènements qu'ils observent pour ce qu'ils sont : des novae récurrentes, et souvent dans des systèmes stellaires non-binaires. Dans ces papiers de plus en plus nombreux à la terminologie curieuse, on parle de "nova-like variable" (https://arxiv.org/abs/astro-ph/0401176), d'"imposteur" (https://arxiv.org/abs/2102.09572), de "clignotements" (https://arxiv.org/abs/2106.05300), d'"assombrissement" (https://www.nature.com/articles/d41586-021-01633-4) mais rarement de "nova".
Ceci étant, de plus en plus de laboratoires finissent par admettre qu'il s'agit bien de novae, et qu'elles contredisent tous les modèles connus, bien qu'ils persistent encore trop souvent à dire qu'elles sont "extrêmement rares" ou n'ont pas "toutes les caractéristiques d'une nova".
https://arxiv.org/abs/2002.10717
https://academic.oup.com/mnras/article/487/2/2372/5499045
https://phys.org/news/2018-11-newly-supernova-rewrite-star-theories.html
https://www.ucdavis.edu/curiosity/news/new-third-type-supernova-observed
https://www.iac.es/en/outreach/news/astronomers-discover-first-supernova-explosion-wolf-rayet-star
https://www.eso.org/public/news/eso2207/ (note: première apparition officielle du terme "micronova" en 2022, des années après les catastrophistes)
On découvre même des novae sans qu'il y ait eu accrétion de matière sur l'étoile source - un simple sursaut électromagnétique pourrait suffire (https://arxiv.org/abs/1910.01054).
Certaines novae sont si faibles qu'on les détecte presque par hasard (https://www.researchgate.net/publication/234282674_New_XMM_Observations_of_the_Accreting_Millisecond_X-ray_Pulsar_SAX_J18084-3658_in_Quiescence). On en découvre même dont la quantité de rayons X émise est de l'ordre de celle de grosses éruptions solaires (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0273117706005023 ou https://arxiv.org/abs/1006.5932). Combien nous passent sous le nez ?
Des plus petites naines blanches (https://arxiv.org/abs/1906.10977) aux étoiles supergéantes (https://arxiv.org/abs/2201.08849), aucun type d'étoile n'est épargné : toutes sont sujettes aux novae, et la plupart sont récurrentes. Le Soleil aussi, fatalement, mais on attend encore que le monde de l'astronomie l'admette définitivement.
En fait, plus on avance dans la science des novae, plus on fait trembler les modèles physiques (https://news.northwestern.edu/stories/2021/04/oddball-supernova-appears-strangely-cool-before-exploding/) et plus les théories standard sont mises en échec, comme ce papier, signé d'un des plus grands astronomes, l'avoue sans détour : https://arxiv.org/abs/2307.13804
> In all, these failed predictions demonstrate that nova systems must have unknown physical mechanisms [...] that dominate over all other effects.
Il y a, somme toute, tellement de novae, sous tant de formes différentes, qu'on finit par se rendre compte que c'est un événement parfaitement banal en astronomie, et que seule une infime proportion de ces novae détruit l'étoile source.
Aujourd'hui, bien qu'on ne maîtrise pas tous les mécanismes physiques en jeu, on peut affirmer sans trop grossir le trait qu'il existe deux moyens, séparés ou combinés, de générer une nova : une forte impulsion électromagnétique, et/ou une accumulation de matière (accrétion).
C'est là que la nappe de courant galactique entre en jeu.