Voilà, depuis quelques temps je garde ceci pour moi, car j'ai honte de cette consommation et vous saurez bien vite pourquoi. Au départ, mon addiction à la pornographie concernait des formats dits "normaux", si tant est que le visionnage de pornographie, où l'on est plus voyeur que participant, soit quelque chose d'anodin... Peu importe.
Dans mon adolescence, après avoir découvert ma sexualité en "solitaire", la pornographie prit vite le relai, et voilà que je montais à cinq fois par jours, et parfois même discrètement, en pratiquant à même des pièces où je n'étais pas seul...en essayant d'être discret.
Plus je grandissais, plus mon addiction que je ne considérais pas comme une addiction, mais quelque chose de normal, allait prendre de l'ampleur. Pourquoi l'aurais je considéré comme anormale, n'était ce pas mon groupe d'amis qui m'avait pour la première fois montrer un site pornographique, comme s'il ne s'agissait que d'une activité quelconque ?
Il y a quelques années, étant déjà adulte, je passais à la fnac et un article me laissait PANTOIS. C'était un casque de réalité virtuelle ! Ceux qu'on accrochaient aux smartphones. J'avais entendu parler de la pornographie en réalité virtuelle. Je ressortais avec le paquet tout fier, et très vite je commençais à multiplier les visionnages de pornographie vr. Au départ, forcément, le réalisme était ambigüe, il y avait des déformations, et des pixels visibles partout. Mais quel choc ! C'était à couper le souffle, car les mains des actrices étaient sur ce qui semblait être...ma peau, et mon cerveau allait imaginer le reste des sensations.
C'était aussi, à partir de cet instant là, que je me découvrais une addiction nouvelle, un peu étrange...Je téléchargeais, téléchargeais, des journées entières, et visionnait, visionnait...et puis c'est tout. Rien d'autre. Finalement j'en étais si dépourvu de moi-même, mort et dépossédée à la fin de la journée, que je supprimais les vidéos et mon casque : à la poubelle.
Ils annonçaient l'oculus, chez facebook...et là, face à tant d'avancées, je cédais. En plus, l'appareil était tout-en-un, et pas la peine d'y intercaler un smartphone. La qualité était meilleure, les déformations moindres...bref...je jetais à nouveau le casque. Honteux...
J'achetais ensuite plusieurs oculus quest, certains qui finissaient à pourrir à l'ombre, lorsque je m'astreignais à ne plus consommer de pornographie VR. Parfois je recraquais, car en allant sur le jeu VRCHAT, la sexualisation ambiante réveillait à nouveau mes pulsions...